Amour, luxe et capitalisme, de Werner Sombart
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Quatrième de couverture
Le gaspillage comme origine du monde moderne
Le capitalisme, un fruit du luxe ? Et, plus encore, la conséquence lointaine d’un changement des rapports hommes-femmes ayant pris place à partir du Moyen Âge ? C’est là la thèse incroyablement audacieuse que formule Werner Sombart en 1913 – et qui fait de lui l’une des figures fondatrices de la sociologie du luxe, aux côtés de Thorstein Veblen et Georg Simmel. Historiquement, le luxe est d’abord celui des cours princières et papales, qui se détournent des grandes manifestations de générosité publique du Moyen Âge pour adopter un luxe privé : celui de l’aménagement intérieur, de la décoration, des raffinements vestimentaires et culinaires. Pourquoi ce basculement ? Pour vivre des sentiments amoureux davantage tournés vers les sens, ces sentiments qu’exaltent d’abord les troubadours et qui trouveront vite à s’exprimer dans les bras des courtisanes et des demi-mondaines. Une fois mise en route, la dynamique du luxe est un dissolvant qui mine tout l’ordre social, en permettant à des parvenus d’afficher une consommation qui dépasse très largement leur rang social, en transformant la noblesse d’épée en noblesse d’argent, et en ouvrant la voie à des dépenses sans fin. Économiquement, la demande de luxe est à l’origine de la grande entreprise, et a considérablement stimulé les circuits d’échanges mondiaux à l’ère moderne, jusqu’au commerce des esclaves.
Werner Sombart (1863-1941) fut l’un des pères fondateurs de la sociologie et l’un des économistes les plus en vue dans le monde durant le premier tiers du XXe siècle. On lui doit notamment d’avoir popularisé le terme de « capitalisme ». Il fut aussi l’une des principales figures de la Révolution conservatrice en Allemagne.
La gaspillage comme origine du monde moderne.
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