Dans nos sociétés occidentales et en particulier en France depuis la Révolution, la lutte contre les inégalités s’affiche comme le but le plus noble de toute action politique. Jean-Louis Harouel exhume les origines de cette passion pour l’égalité, sorte de religion de l’Humanité établie après l’éviction du christianisme.
Mais si l’on raisonne en prenant justement le bien commun comme horizon principal, l’honnêteté conduit à se poser deux questions : l’inégalité constitue-t-elle un mal ? Et inversement, l’égalité est-elle toujours un bien ?
De la terreur révolutionnaire aux crimes du communisme, l’auteur rappelle que l’égalité forcée s’est révélée inefficace et humainement terrible tandis que l’inégalité n’est en rien responsable de la pauvreté, qui est la conséquence du retard technique et de la faiblesse des capacités de production. Plus encore, Harouel montre en quoi les inégalités sont bel et bien indispensables au progrès scientifique et aux arts.
Pourtant, à l’école, à l’université, entre les sexes ou les ethnies, sous l’influence de droits de l’Homme devenus extensifs et d’idéologie woke, l’égalitarisme gagne toujours plus de terrain en France et dans les démocraties occidentales, au point que toute différence passe désormais pour un obstacle à abattre. Etablir des hiérarchies entre les valeurs et les civilisations, maintenir des processus de sélection pour assurer l’efficacité des structures sociales ou scientifiques sont désormais des défis. Comment en est-on arrivé là et peut-on trouver un antidote démocratique à cette passion triste qui nous tire vers l’abîme ? Telles sont les questions auxquelles Jean-Louis Harouel tente de répondre.
Jean-Louis Harouel est agrégé de droit, professeur émérite de l’Université Panthéon-Assas (Paris II). Il a publié une vingtaine de livres.
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