Saint Grégoire, évêque de Tours, remarquable par sa piété et son savoir, constatait de son temps que l’Illustre Radegonde brillait tellement par ses vertus « qu’elle était réputée grande parmi les peuples – ita ut magna in populis haberetur… »·

Ce témoignage précieux du vieil historien de nos origines nationale remémore cette naïve admiration des âges de Foi, au pays des Arvernes : « Ouï ! za pa sa parille » – « il n’y a pas sa pareille » en sainteté, charité et miracles. Aussi bien différente de la gloire éphémère des enfants du siècle, s’étiolant avec le temps, celle de notre sainte reine des Francs scintille toujours d’un vif éclat au firmament de l’Église catholique.
C’est cette gloire très pure que l’auteur est heureux de reproduire pour édifier la piété chrétienne et faire revivre les Temps mérovingiens. Sur ce sujet très intéressant, il s’est inspiré avec une religieuse reconnaissance des fructueuses recherches du zélé et très regretté chanoine Émile Briand, curé de la paroisse Sainte Radegonde de Poitiers : lequel a remué ciel et terre pour élever un monument littéraire à la louange de cette reine admirable qui a beaucoup aimé, pendant son pèlerinage terrestre, la Sainte Église catholique-apostolique-romaine et le royaume des Francs.

Sainte Radegonde (vers 520-587) est une reine franque et figure spirituelle du Moyen Âge, connue pour sa charité, sa piété et son engagement religieux. Fille d’un roi de Thuringe, elle est capturée par les Francs lors d’une campagne militaire et, vers 540, épouse le roi Clotaire Ier, malgré son désir de consacrer sa vie à Dieu. Ce mariage royal, difficile et empreint de violence, la pousse à s’éloigner de la cour et à chercher un chemin de paix et de foi.

Radegonde se réfugie finalement à Poitiers, où elle fonde le monastère de Sainte-Croix en 552. Elle y mène une vie d’ascèse, dévouée à la prière et à l’étude, devenant une figure de dévotion chrétienne et d’amour pour les plus pauvres. Elle obtient de l’empereur byzantin une précieuse relique de la Sainte Croix, qui attire de nombreux pèlerins.

Connue pour sa sainteté et sa capacité de guérison, elle est rapidement vénérée de son vivant. Radegonde meurt en 587 et est canonisée peu après. Sa vie exemplaire fait d’elle une sainte emblématique de la royauté chrétienne, à la fois humble et profondément engagée dans le service des autres. Elle est célébrée le 13 août.