Je vous propose de découvrir un extrait de l’entretien que j’ai accordé à ici-c-nancy au sujet de mon livre “Le Sang du Père, un meurtre cinématographique”, sortie prévue en Avril 2012.

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– Quel est sujet du livre ? 

Ce livre, qui fait suite à un travail de mémoire de fin d’étude et à un travail documentaire sur le même thème, tente d’analyser la disparition progressive de la figure du Père dans nos sociétés modernes à travers une étude des films de Jacques Audiard. Qu’elle soit concrète (apparition des familles monoparentales) ou purement symbolique (renoncement à incarner l’autorité), cette disparition d’une figure centrale, qui faisait traditionnellement le lien entre la cellule familiale et le reste de la société, n’est pas anodine. C’est selon moi un des aspects importants de notre crise actuelle, qui est avant tout une crise de sens avant d’être une crise économique. Et vouloir régler une conséquence, comme on tente de le faire aujourd’hui, au lieu de s’attaquer à la cause qui est de l’ordre du spirituel, ne mènera à mon avis pas à grand-chose.

– Quel est l’importance du père dans la filmographie de Jacques Audiard ? 

Même si les critiques de cinéma habituels ne mettent quasiment jamais cette dimension en avant lorsqu’ils parlent de ses films, le rôle du père et surtout la relation père-fils dans les films de Jacques Audiard est d’une importance capitale. Je dirais même que c’est l’intérêt principal de son cinéma. Dans le livre, j’essaie tout d’abord d’expliquer la présence de cette thématique par la relation qu’il a eu avec son père, le célébrissime Michel Audiard, puis par la façon dont il en arrivé à la réalisation, lui qui se destinait à une carrière toute autre. Je tente ensuite de mettre en place une analyse détaillée des systèmes familiaux proposés dans ces 5 films. Un travail vraiment passionnant.Ce qui me passionne encore davantage dans son cinéma c’est la mise en scène de plusieurs « sortes » de pères à travers chaque film. Du père biologique au père spirituel ou symbolique, en passant par le père absent et le tuteur de résilience, tout y est analysé. À ce titre, je tiens à remercier Monique Minni, Présidente de l’Association « Traits d’Union, un autre regard » pour ses analyses et aussi parce qu’elle m’a permis de découvrir l’immense travail de Boris Cyrulnik sur la question de la résilience, lors de la rédaction de mon mémoire d’étude sur le même thème. Une référence très présente dans mon livre.

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Découvrez l’entretien en intégralité sur le site de ici-c-nancy.fr, ainsi que quelques extraits de l’ouvrage en cliquant ici.

Découvrez également mes réponses aux questions posées par Johan Livernette sur son site.